La négociation salariale 2007, à peine engagée, parait bien morte. Les acteurs syndicaux et le metteur en scène patronal ne jouent visiblement pas la même pièce.

  • Côté syndical, les revendications paraissent somme toute justifiées et cohérentes. Il faut dire que les acteurs connaissent leur texte par coeur puisqu’ils l’ont déjà joué l’année dernière:

+ 2,1% (dont 1,8% de taux d’inflation prévisible en 2006 d’après les chiffres communiqués par la Direction et 0,3% au titre du manque à gagner par les salariés en 2006), avec effet au 1er janvier 2007;

  • Côté patronal, la pièce est plus modeste:

+ 0,8% en mars;
+ 0,5% en septembre.

Le metteur en scène a dû mal à transcender les acteurs.

Après avoir oublié leurs revendications initiales, il s’empresse de reconsidérer le scénario en modérant le rôle joué par le taux d’inflation 2006 dans le pouvoir d’achat des acteurs.

La CFTC craint fort que la prestation n’ait pas plus de succès que l’année dernière, le metteur en scène risquant d’imposer son mauvais scénario.

Il vrai qu’en l’absence d’acteurs, il s’expose moins à la critique. Gageons néanmoins qu’il n’aura pas un grand avenir dans le métier.

Le Secrétaire Général

Laurent GUERET