Face à l’ampleur de la mobilisation de ce 19 mars, le gouvernement ne peut pas se contenter de dire qu’il ne lâchera rien, comme vient de le faire François Fillon.

Il ne peut pas, systématiquement, se retrancher derrière la mondialisation de la crise ou les déficits publics pour justifier sa politique.

Quand il faut trouver de l’argent pour le bouclier fiscal en France, il parvient à le faire. Mais quand il faut trouver de l’argent pour répondre aux inquiétudes des salariés, il n’y a plus personne.

Le gouvernement doit obliger les entreprises à défendre les emplois plutôt que les dividendes des actionnaires ou les salaires des dirigeants.

Pendant près de trente ans au nom de la concurrence, les salariés ont subi des réformes qui ont conduit à des suppressions de postes, à une dégradation des conditions de travail et à une baisse de leur pouvoir d’achat.

Aujourd’hui, ils subissent de plein fouet les conséquences d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Les salariés sont trop souvent traités dans les entreprises comme des moins que rien.

La crise financière et économique est en train de se transformer en crise sociale. Il est de la responsabilité du gouvernement de répondre aux inquiétudes manifestées, aujourd’hui, par le monde du travail, et à la colère qui monte, en agissant.

Le maintien des emplois doit être la priorité des priorités.

Monsieur Fillon et son gouvernement doivent impérativement entendre ce message fort qui vient d’être délivré, et ne pas laisser la situation se déliter.

>> Communiqué commun de l’intersyndicale fonction publique du 20 mars 2009