Les partenaires sociaux ont entamé, le 12 septembre, la négociation nationale sur la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Lire la déclaration faite par la CFTC à cette occasion

Prévue dans le cadre de l’accord national interprofessionnel sur la modernisation du marché du travail (art. 9), elle doit notamment définir les finalités de la GPEC et son introduction dans les TPE-PME.

Les partenaires sociaux disposeront de trois autres vendredis jusqu’au 17 octobre pour aboutir à un accord interprofessionnel.

Cette négociation est l’occasion pour la CFTC de répondre à une revendication de longue date: anticiper les évolutions des métiers afin d’accompagner les mutations économiques et technologiques et sécuriser les parcours professionnels.

La GPEC doit, en effet, organiser les possibilités d’adaptation et d’évolution des salariés afin qu’ils restent dans l’emploi, évoluent de manière satisfaisante dans leur entreprise ou trouvent rapidement des possibilités de rebondir dans un autre emploi adapté.

En somme, donner les moyens aux salariés de construire leur parcours professionnel. La GPEC ne doit en aucun cas être utilisé comme un outil justifiant une politique de restriction des effectifs (les exemples sont nombreux depuis l’affaire Capgemini en 2006). La Cour de cassation devrait prochainement se prononcer.

Les partenaires sociaux devront donc s’entendre sur une définition partagée de la GPEC. Cela implique
un réel changement d’état d’esprit de la part du patronat.

La CFTC défendra deux idées forces:

-Elle souhaite d’abord que la GPEC territoriale se développe.

Les PME/TPE surmontent les mêmes difficultés que les grandes entreprises à s’adapter aux évolutions de leur environnement, mais ne pas sont assujetties à l’obligation triennale de négocier sur le sujet.

La GPEC territoriale qui s’appuie sur la réalité économique du bassin d’emploi (croisement entre les accords d’entreprise, de branches, les résultats des Observatoires des métiers et des qualifications,…) permettra de favoriser les mobilités professionnelles interbranches, par exemple.

-La CFTC prône, ensuite, une GPEC “offensive” alliant conciliation des aspirations des salariés et besoin de performances des entreprises.

Plus des accords GPEC seront négociés, plus l’emploi dans les entreprises sera pérénisé, plus les salariés monteront en compétences et en qualification, plus les performances de l’entreprise seront améliorées.

Tout le monde s’y retrouve.