Cette réunion, consacrée à la formation professionnelle, a surtout permis de revisiter les outils existants. Au final, la discussion a été riche, mais les propositions assez pauvres!

En préalable, la Direction a précisé que les documents (4 fiches synthétiques) transmis aux organisations syndicales n’avaient pour objectif que de construire la réunion. Ces documents ne résument donc pas les propositions fermes et définitives de la Direction en matière de formation professionnelle (NDLR: Cette précision sonne un peu comme une évidence à ce stade des discussions, dans la mesure où les négociations proprement dites de l’éventuel prochain accord-cadre ne débuteront que le 20 novembre!).

  • Les engagements de la Direction:
    • Pas de volonté de réduire la politique de formation, les outils de formation pourraient être plus utilisés, notamment par une amélioration de la communication à destination des collaborateurs;
    • Les dispositifs de formation n’ayant pas reçu un accueil large doivent tout de même être maintenus (ex: Bilan de compétences);
    • L’université CDC se « démocratise » par un déploiement de ses activités;
    • Passer d’une logique collective à une logique individuelle pour concevoir et développer des parcours individuels de formation;
  • Les constats de la Direction:
    • Méconnaissance de certains outils, voire quasi-ignorance s’agissant par exemple du Contrat Mobilité Formation…
    • Des hésitations à recourir à certains outils qui pourraient être vécus comme une remise en cause de ses compétences (ex: bilan de compétences);
    • Quelle que soit la richesse des outils, il est toujours possible de les amender ou de les compléter;
  • Les principales propositions de la Direction:
    • Mieux utiliser les ressources de la formation

Par: Un plan de communication interne de valorisation des dispositifs de formation…

Et par:

1) la mise en place d’entretiens de carrière menés par des conseillers d’orientation et destinés à identifier les outils les mieux adaptés;

2) la mise en place d’un Relevé Individuel des Acquis de l’Expérience et de la Formation (RIAEF);

3) la détermination d’un parcours individuel de formation à partir d’un RIAEF, avec pour objectifs, soit:

-de définir des pistes de mobilité possibles;
-d’élaborer un plan de formation individualisé pour réduire les écarts constatés;
-d’engager une démarche de Valorisation des Acquis de l’Expérience (VAE).

    • Diversifier les modes de formation

1) Institutionnaliser un rôle de formateur interne occassionnel fondé sur le volontariat;

2) Institutionnaliser un rôle de tuteur (auprès des apprentis, stagiaires….)

3) Intensifier l’usage du E.learning sur le poste de travail;


  • L’avis de la CFTC

Il faut bien reconnaître qu’en matière de formation professionnelle, la CDC s’est dotée, depuis plusieurs années, de nombreux outils, accompagnés d’un engagement financier ambitieux. Pourtant, le bilan de l’accord cadre en vigueur a montré le peu d’intérêt manifesté par les collaborateurs (ou les RH!) pour certains outils (bilan de compétence, valorisation des acquis de l’expérience notamment…).

La CFTC ne peut qu’adhérer à un objectif qui consiste à rendre plus visible, aux yeux des collaborateurs, certains outils de formation, en particulier ceux destinés à accompagner un changement (volontaire!)de métier ou à faciliter l’insertion professionnelle.

Au delà de la communication sur les outils, la CFTC milite pour une reconnaissance effective des acquis et des efforts de formation. Autant cette reconnaissance peut trouver une traduction concrète pour les salariés privés, par un changement de classification ou un gain de points; autant elle se heurte aux modalités plus contraignantes d’avancements/promotions des fonctionnaires et agents sous statut CAN. Pour ces derniers, un avancement de grade ou une promotion dans le corps supérieur, fondé exclusivement sur les efforts de formation consentis serait dérogatoire au statut général de la fonction publique, n’en déplaise à un syndicat qui voudrait s’en affranchir!

Pour sa part, la CFTC n’est pas partisante d’une casse anticipée du statut de la fonction publique. Le gouvernement s’en charge déjà assez vite!

En revanche, la CFTC souhaite une réflexion globale sur la définition d’un outil commun de reconnaissance, intégrant, notamment les acquis et efforts de formation des collaborateurs.