La CFTC refuse que la réforme des retraites épargne encore une fois les entreprises pour s’imposer aux seuls salariés.

Lorsque les entreprises accepteront de ne plus se séparer des seniors et de les recruter, le taux d’emploi des seniors s’améliorera.

La CFTC demande au gouvernement d’instaurer des cotisations additionnelles pour les entreprises qui ne joueraient pas la carte des seniors en refusant de s’engager sur un taux chiffré d’emploi.

Pour mesurer l’emploi des seniors sans stigmatiser ces derniers, elle a proposé des indicateurs couvrant la vie professionnelle par classe d’âge.

Actuellement, le taux d’emploi des seniors s’élève à seulement 38 % et les négociations sur la pénibilité patinent…

Dans un tel paysage social, augmenter la durée de cotisation retraite à 41 ans revient à baisser les retraites des salariés sans le dire.

Imposer des cotisations additionnelles à toutes les entreprises qui n’auraient pas négocié d’accord sur un taux d’emploi des seniors permettrait une première amélioration de la situation. Une seconde consisterait à permettre aux partenaires sociaux de rendre caduc un accord d’entreprise resté inappliqué par l’entreprise.

Concernant les PME/PMI et les TPE où l’absence de représentation syndicale ne permet pas la signature d’accord d’entreprise, la CFTC demande la signature d’un accord de branche sur le taux d’emploi des seniors.

Elle propose là encore au gouvernement d’ évaluer l’amélioration du taux d’emploi des seniors dans ces branches et d’imposer une cotisation additionnelle aux branches qui n’auraient pas d’accord « seniors » ou n’appliqueraient pas leur accord « seniors ». Le financement de cette cotisation additionnelle serait réalisé par un fond de mutualisation organisé à cet effet.

La CFTC est favorable à toutes les mesures qui favorisent le développement de l’emploi des seniors le plus en amont possible dans la vie professionnelle des salariés.

La CFTC fera donc de l’emploi des seniors un thème prioritaire dans toutes les prochaines négociations, GPEC, formation professionnelle, convention d’assurance chômage pour les principales.

Une GPEC organisant des formations qualifiantes articulées avec la stratégie à moyen terme de l’entreprise est un outil efficace pour maintenir dans l’emploi sur toute leur vie professionnelle les salariés et organiser leurs progressions de carrière.

Le développement d’un tutorat assuré par les seniors est également une mesure qui gagnerait à être développée notamment pour favoriser un transfert des compétences entre les plus jeunes et les moins jeunes. Toutefois, ces mesures ont été maintes fois préconisées sans véritable effet sur le taux d’emploi des seniors.

Voilà pourquoi, la CFTC considère que maintenant il est impératif d’évaluer l’évolution de l’emploi des seniors et de sanctionner financièrement les entreprises qui ne joueraient pas le jeu de l’emploi des seniors.