Comme annoncé, le Secrétaire Général a réuni les organisations syndicales le 1er septembre pour « informer » les représentants du personnel sur deux sujets importants.

Autant rompre d’emblée le suspens en précisant que, sur le premier sujet, la grippe A, la Direction entend « attendre et voir »; sur le second sujet, l’immobilier parisien, elle entend « prospecter et voir »…La CFTC attendait franchement autre chose comme engagements sur deux sujets aussi importants pour le personnel. Souhaitons au moins, que la Direction générale sera bien éclairée, le moment venu, lorsqu’elle prendra ses décisions sur ces dossiers!

Grippe A:

Le Secrétaire Général n’a pas caché son embarras sur les conséquences possibles ou prévisibles d’une pandémie de grippe A. Personne ne songe à lui en faire le reproche, tant cette situation est exceptionnelle.

Il s’est contenté de rappeler les dispositions adoptées au plan national. Il a confirmé que la CDC avait stocké un grand nombre de masques de protection et que les différentes directions avaient élaboré un plan de continuité des activités (PCA) prévoyant notamment la poursuite des missions dites stratégiques par des collaborateurs désignés.

En réponse à une question de la CFTC, le Secrétaire Général affirme que la Direction Générale conserve une marge d’autonomie (par rapport aux directives nationales) pour prendre les mesures appropriées en interne. Autrement dit, si la situation de la pandémie à la CDC l’exige, le plan de continuité de l’entreprise pourrait être mise en œuvre sans attendre le feu vert étatique. Néanmoins, aucun indicateur interne n’a été pour le moment défini pour déclencher ces mesures, le Secrétaire Général estimant que les indicateurs nationaux sont transposables à la CDC?

En outre, la CFTC s’est inquiétée de l’absence d’une communication coordonnée sur le sujet. En effet, les questions soulevées par les différents syndicats au cours de la réunion ont, pour la plupart, déjà reçu des réponses au sein des instances locales des CHS des établissements de la branche retraite (tout au moins Bordeaux et Paris).

Il est vrai que d’autres réponses sont données dans les circulaires officielles…encore faut-il les lire!

Nous regrettons vivement que le CMHS central ne soit saisi notamment du plan de continuité des activités des différentes directions qu’à la fin de ce mois. Cette absence de coordination génère des inquiétudes parmi le personnel et suscite des questionnements, en particulier, sur les critères retenus par la Direction pour désigner tel ou tel collaborateur éventuellement chargé d’assurer la continuité des activités stratégiques dans chaque direction.

Enfin, certaines réponses apportées par le Secrétaire général nous laissent un peu perplexe sur le degré de préparation de la Direction à affronter les conséquences de cette pandémie à la CDC.

En effet, en réponse au vœu exprimé par un syndicat, le Secrétaire Général confirme que, dans l’hypothèse où il deviendrait impossible de maintenir ouvertes toutes les implantations de la CDC, un regroupement d’un certain nombre de personnes dans un même lieu pourrait être décidé! Nous pensons que son désir d’assurer, coûte que coûte, les activités de l’établissement a dû l’emporter si ce n’est sur le bon sens, du moins sur les directives officielles. Il va effectivement de soi qu’en cas de pandémie, toutes les sources de transmission du virus doivent être évitées. C’est pourquoi, les préconisations officielles visent à l’isolement des personnes, non à leur regroupement!

Par ailleurs, la Direction générale n’a prévu aucune mesure spécifique de compensation pour les collaborateurs qui seraient, soit contraints, soit invités, à rester chez eux sur une période donnée. Est-ce à dire que les personnes concernées devront avoir épuisés leur stock de congés de toute nature avant de se voir éventuellement proposer une autre compensation ? La Direction laisse en tout cas planer le doute.

La CFTC veut croire que la Direction saura prendre des mesures exceptionnelles face à une situation qui l’est tout autant.

Réorganisation des implantations parisiennes:

Le Secrétaire Général a tenu, d’emblée, à manifester sa profonde irritation sur le contenu du tract du syndicat CFDT (annonçant l’acquisition de deux immeubles de 2×1000 m2), qu’il considère mensonger…

Sur le fond, il informe être saisi de plusieurs demandes de Directions de l’EP ou de ses filiales (en particulier le FSI qui n’est pas oublié) d’attribution de mètres carrés supplémentaires.

Il rappelle en outre que la décision de la Direction de la CAN de dénoncer le bail d’occupation de l’immeuble du 77 avenue de ségur lui impose de trouver rapidement une autre implantation pour les 180 collaborateurs affectés à la gestion de la retraite mines.


A cet égard, la CFTC voudrait respectueusement rappeler à Monsieur le Secrétaire général dont la rigueur comptable n’est plus à démontrer, que, selon les chiffres communiqués par la Direction de la retraite mines, les effectifs affectés à cette activité, au 31 décembre 2008, s’élève à 276 personnes, dont:
– 181 agents sous statut CAN;
– 54 salariés sous convention collective;
– 40 fonctionnaires
– 1 contractuel de droit public.

La CFTC espère vivement que notre Secrétaire général se préoccupera également du sort de nos collègues privés, fonctionnaires et cdp.


La Direction générale prospecte donc de nouveaux locaux dans le quartier d’Austerlitz. Il s’agirait d’un immeuble pouvant accueillir de 600 à 700 personnes (selon les normes de surfaces minimales définies à la CDC).
Si l’opération se réalise, l’immeuble accueillerait, outre l’ensemble des collaborateurs de la retraite mines, d’autres collaborateurs provenant des directions de l’établissement public.

Le Secrétaire Général estime prématuré de fournir de plus amples informations sur un dossier qui est à l’état de réflexion. Il n’exclut d’ailleurs pas la possibilité d’un statu-quo si les pourparlers actuels sur l’acquisition de l’immeuble échouaient…

Toutes les rumeurs restent possibles…Il est donc indispensable de rester vigilant sur les manoeuvres de la Direction générale.

La CFTC note néanmoins avec satisfaction que tous les syndicats de l’établissement public se sentent concerner par ce projet de déménagements, tant il est vrai que l’information (connue depuis le mois de juin dernier) du déménagement des collègues de la retraite mines n’avaient pas, à elle seule, suscité un grand émoi…