Beaucoup attendaient du discours de politique économique du chef de l’État.
Les salariés qui craignent pour leur emploi, ceux qui sont déjà frappés par le chômage partiel ou un plan social, les demandeurs d’emplois, et les organisations syndicales, bien sûr.
Les lignes du discours de Nicolas Sarkozy prononcé le 24 mars, à Saint-Quentin (dans l’Aisne), n’ont guère évolué. Pas de changement de cap.
Seule une “évaluation” des mesures gouvernementales anti-crise est promise, avant l’été, avec les partenaires sociaux.
Dans son discours, le chef de l’État a refait la promotion des mesures déjà mises en place, donné des leçons de morale aux dirigeants d’entreprise trop gourmands en bonus et stock-options…
Rien de neuf donc, sauf peut-être de nouvelles annonces en faveur de l’emploi des jeunes distillées au compte-goutte par Martin Hirsch. Un plan détaillé est prévu pour le 15 avril.
“J’ai l’impression que Nicolas Sarkozy cherche à calmer le jeu et à valider sa politique. Aucune vraie mesure à l’horizon pour protéger les salariés des licenciements de « confort », alors qu’il est possible d’agir sur ce point concrètement!”, a déploré Jacques Voisin.
Le chef de l’État va nommer des commissaires à la réindustrialisassion dans les bassins d’emploi en difficulté dotés de moyens d’intervention accrus.
“Qu’ils puissent au moins suspendre les licenciements de « confort », ceux orchestrés par des entreprises réalisant des bénéfices ou ayant reçu des aides publiques!, a suggéré Jacques Voisin à Laurent Wauquiez, lors d’un tête-à-tête.
Le discours de politique économique du président de la République manque de relief, d’actes très concrets sur le pouvoir d’achat, notamment. Il faut aller plus loin et chercher ensemble des solutions”.