Les ministres passent, la CFTC reste … et continue de défendre le Lundi de Pentecôte !

Elle vient d’adresser un courrier à Michel Sapin, ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue sociale, lui demandant de prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à l’obligation pour un salarié de travailler sans être payé. Cette fois-ci, la CFTC espère bien être (enfin !) entendue.

En effet l’actuel président de la République, François Hollande ainsi que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avaient fait savoir, par le passé, qu’ils étaient opposés à la loi de 2008 (et des règles applicables à cette journée instituée en 2004).

De son côté, la CFTC rappelle qu’elle n’est pas opposée au principe de solidarité nationale, mais revient sur le caractère inacceptable, injuste et discriminatoire de cette mesure.

Elle a, par ailleurs, toujours plaidé pour la mise en place d’autres mesures pour répondre à la problématique du financement de la dépendance. « Il est difficile de croire que les ressources issues de la taxe sur la journée dite de solidarité soient suffisantes pour résoudre le problème de la dépendance » conclut Joseph Thouvenel, vice-président confédéral.

C’est pourquoi la CFTC couvre par un mot d’ordre de grève tous les salariés qui privilégieront leur vie familiale, associative ou personnelle en ce lundi de Pentecôte.

Pour rappel, cette journée de travail supplémentaire de 7 heures maximum, non rémunérée, est fixée par accord d’entreprise, d’établissement ou, à défaut, de branche.

En l’absence d’accord, celle-ci n’est plus fixée prioritairement le jour du lundi de Pentecôte (cette année, le 28 mai).

La pratique est relativement souple, la journée de solidarité peut prendre la forme d’un jour férié (autre que le 1er mai), d’un jour RTT, d’un fractionnement de journée en heures.