La loi remettant en cause les 35 heures est discutée actuellement à l’Assemblée nationale.
Demain, des 35 heures, il ne restera plus qu’un marqueur permettant de déclencher le paiement des heures supplémentaires financées à 25%, sauf si un accord collectif prévoit une rémunération inférieure.
La réduction du temps de travail vole en éclat avec la promulgation de cette loi.
Encore une fois, ce sont les seuls salariés qui supporteront le poids de cette réforme. Les entreprises, après avoir obtenu une flexibilité importante et les aides financières, vont garder tous ces acquis sans rien céder et encaisser ce nouveau cadeau du gouvernement.
Quant aux salariés, ce qui les attend, ce n’est pas un retour à la situation initiale des 39 heures, c’est la possibilité d’une explosion de leur durée de travail dès la rentrée prochaine. Cette explosion répondra aux besoins des entreprises.
Certes, les accords d’entreprises majoritaires seront nécessaires pour appliquer cette nouvelle loi dans l’entreprise. Mais, en cas de syndicats récalcitrants à entrer dans une telle démarche, l’entrepreneur aura la possibilité de fixer, par un contrat individuel de gré à gré avec son salarié, un horaire pouvant atteindre 48 heures par semaine.
Concernant les cadres et tous les salariés considérés comme autonomes dans l’organisation de leur travail, leur nombre de jours travaillés pourra atteindre 282 jours sur une année. Ces salariés bénéficieront de 5 semaines de congés et d’une seule journée de repos hebdomadaire.
Tous les jours fériés, sauf le 1er mai, disparaîtront.
De plus, aucune définition précise de cette autonomie n’ayant été définie, demain les salariés considérés comme autonomes risquent de se multiplier.