La question peut se poser!

Avec le passage aux 35 heures de travail hebdomadaire, les salariés ont dû consentir – bon gré, mal gré – de nombreux sacrifices: une modération de leur salaire, qui est souvent allée jusqu’à la stagnation, un aménagement de leur temps de travail, qui a, parfois, été synonyme d’annualisation, et une suppression, dans de nombreux cas, de leurs temps de pause et d’habillage.

Ils vont de nouveaux être les grands perdants de la gué-guerre idéologique à laquelle se livrent droite et gauche depuis dix ans. Alors que les salariés français peuvent se vanter, depuis les 35 heures, d’avoir une des productivités horaires la plus élevée au monde, ils vont devoir aujourd’hui renoncer, sans contrepartie, aux 35 heures.

Alors bien sûr, nous aurions pu descendre dans la rue le 17 juin prochain pour protester contre cette injustice. Mais, la CFTC se voyait mal défiler aux côtés de ceux par qui le scandale est arrivé: la CGT et la CFDT.

A ces pompiers incendiaires, qui ont vendu les intérêts des travailleurs à leurs propres intérêts de boutique, la CFTC aimerait poser une question: Laurence PARISOT, sera-t-elle à leurs côtés, le 17 juin, pour défendre la position commune dont elle est co-signataire et qui permet de déroger aux 35 heures par simple accord d’entreprise?

Avouez que ce serait cocasse de voir les ennemis d’hier se retrouver coude à coude: on passerait de la lutte des classes à la collaboration de classe tant décriée.

La CFTC ne restera pas les bras croisés face à la politique de régression sociale menée par le gouvernement.

Elle mettra en oeuvre, au plan national, avec d’autres centrales syndicales, des actions concrètes pour défendre les droits des salariés, le temps de travail et les retraites.