Un accord séniors pour la période 2010-2012 vient d’être signé à la CDC le 29 janvier par l’UNSA et la CGC permettant à la direction de l’établissement public de satisfaire à son obligation légale in extrémis.

Si les signataires discourent sur la portée de cet accord, les personnels eux ne sont pas dupes … et ils ont bien raison.

Les séries de mesures actées font bien pâle figure et relèvent plus d’un inventaire à la Prévert que de véritables avancées :

– un 3ème entretien de carrière alors même que le second n’est pas mis en place,
– un vague « tutorat »,
– un suivi médical renforcé,
– un maintien en télétravail des + de 55 ans s’ils sont déjà sur des postes éligibles.

Rien de neuf sous le soleil puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un copier/coller de l’existant, sans rien d’innovant ; pire des vieilles lunes n’ayant jamais fonctionné sont exhumées.

Et que dire de la fameuse gestion des emplois et compétences (GPEC), pour en parler pas de problème, pour la trouver alors là bon courage.

Pourtant, les besoins existent d’autant plus :

– que les relevés de situation envoyés aux agents qui veulent prendre leur retraite en conduisent beaucoup à retarder leur départ ;
– que le nombre d’années de cotisations nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein s’allonge et dont le gouvernement envisage de resserrer encore plus les conditions en 2010.

Rester au travail pour les salariés, n’est pas forcément un choix volontaire mais bien souvent une obligation. Leur maintien en activité doit dès lors s’accompagner d’une véritable politique à leur intention.

En matière de reconnaissance des seniors il faut en finir :

– avec les nominations au compte-goutte pour ne pas dire illusoires ;
– les supposées évolutions professionnelles, il suffit pour cela de se pencher l’espace d’un instant sur le nombre de nos collègues qui plafonnent

qui conduisent à ce que les possibilités d’avancement des seniors se ferment inexorablement, d’autant plus que les augmentations annuelles privés publics sont quasi inexistantes.

En définitive, seuls quelques agents qui obtiennent une PVO (Prime Variable d’Objectif) voient véritablement leur salaire augmenter ; et encore …. le caractère opaque de son attribution nous amène plutôt à penser que ce n’est rien d’autre qu’un complément de salaire à la tête du client.

En matière de mobilité : en finir avec une mobilité fonctionnelle aux abonnés absents, qui reste le point noir de la politique des ressources humaines. Comme les seniors ne peuvent pas évoluer sur leur fonction, ils sont donc contraints à rester indéfiniment sur le même poste.

En matière d’organisation du temps de travail :
Aucun dispositif d’allègement de temps, aucune souplesse d’organisation, alors même que les temps de transports s’allongent au gré des déménagements successifs sans contrepartie.

Il est évident que les besoins des seniors à la CDC ne sont pas pris en compte.

Pour la CFTC, les seniors ne doivent plus être « placardisés » sans aucune perspective d’évolution ; aussi la direction doit réellement s’engager et investir sur leur expérience professionnelle. Les mobilités et les concours doivent s’assouplir et doivent s’assortir d’une vraie formation adaptée ; des souplesses de fonctionnement doivent leur être proposées.

Bref, une réflexion sérieuse doit être conduite pour permettre un maintien en activité de qualité.

Or, à lire et à relire le contenu de cet accord, celui-ci ne donne aucun « Elan » à la politique des collègues seniors et se solde par conséquent par un véritable échec, n’en déplaise à nos chers thuriféraires.