N° 327 – Le 20 mars 2007

Les prochaines échéances électorales rendent nerveux les syndicats qui confondent action politique et action syndicale suite

Après avoir torpillé le dernier conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat le 13 décembre 2006, (voir TamTam 324 ) maintenant les mêmes organisations syndicales ont pris la décision de remettre cela en boycottant à compter de ce jour les réunions des instances paritaires de la fonction publique, à savoir : le comité interministériel d’action sociale et le conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat le 21 mars puis la commission des statuts du 23 mars. Au motif d’une absence de dialogue social !!!!

Le dialogue social en panne ?

Il faut savoir qu’à l’ordre du jour du CSFPE du 21 mars il y a à l’ordre du jour justement un projet de décret destiné à faire un toilettage de l’organisation et du fonctionnement des CTP et CAP pour améliorer le dialogue social et que ce projet de décret a fait l’objet de nombreuses réunions entre organisations syndicales et administration.

D’autres textes concernent des améliorations de carrière pour les fonctionnaires de divers ministères et établissements publics (dont la Poste).

Les agents apprécieront que ceux qui se plaignent de l’absence de dialogue social pratiquent effectivement le non dialogue social ce qui pénalise les personnes qu’ils sont censés représenter et défendre.

Depuis le début de cette année de nombreuses réunions se sont tenues pour mettre en œuvre le protocole du 25 janvier, avec récemment la réunion concernant la catégorie B.

Une culture syndicale « décalée »

Depuis plus d’un an de nombreuses réunions se sont déroulées avec les partenaires syndicaux pour rédiger texte de loi et textes d’application. Il est inexact d’affirmer que le dialogue social est en panne. Mais, malheureusement, la CFTC constate que la vieille culture syndicale du « faire contre » est toujours très active, et reste encore étrangère à la culture du « faire avec ».

« Faire avec » consiste à organiser une élaboration concertée des réformes, entre gouvernement, patronat et syndicats. La démarche est-elle impensable ?

La FGF CFTC a montré que cela était possible en signant deux protocoles d’accord avec le ministre de la fonction publique et en demandant une commission de suivi composée de ceux qui construisent. C’est-à-dire les signataires.

L’agitation et la mauvaise foi de certaines organisations syndicales qui regardent ailleurs que dans le sens de l’intérêt des personnes, qu’elles sont sensées défendre, ne facilitent pas le dialogue social constructif qu’attendent les salariés.

Ce n’est pas par le mensonge et les approximations que l’on rend service à nos collègues de travail, que nous sommes sensés représenter et défendre.

Yves Missaire – Secrétaire général de la FGF CFTC