• Les mesures proposées par la Direction pour faciliter l’articulation entre vie professionnelle et vie privée
    • Faciliter l’accès au logement
    • Faciliter l’accès aux structures d’accueil de la petite enfance
    • Accompagnement des projets personnels des collaborateurs
  • Les orientations du plan triennal d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés
  • Les réactions de la CFTC

     

Les mesures proposées par la Direction pour faciliter l’articulation entre vie professionnelle et vie privée

    • Faciliter l’accès au logement
Objectif Permettre aux collaborateurs de la CDC de bénéficier des logements offerts à la location par des filiales du Groupe
Bénéficiaires Tous les agents et salariés de la CDC permanents, hors les bénéficiaires de prêts immobiliers de la MSG
Modalités Réservation d’un quota de logements sur les programmes mis à la location (construction ou rénovation)
Fixation d’un quantum après études des besoins par implantation géographique
Prise en charge de la caution

 

    • Faciliter l’accès aux structures d’accueil de la petite enfance
Objectif Permettre aux collaborateurs de la CDC de trouver pour leurs jeunes enfants des places en crèche ou en halte garderie
Bénéficiaires Tous parents d’enfant de moins de 3 ans sous réserves des modalités ci-dessous
Modalités Après identification des lieux de résidence des jeunes enfants, contacts avec les structures territoriales, afin de proposer le financement de lits en crèche ou en halte-garderie permettant d’ouvrir un droit de réservation prioritaire sur 15 à 20 ans selon les sites et le coût
Pas de prise en charge de frais d’accueil

 

    • Accompagnement des projets personnels des collaborateurs
Objectif Permettre aux collaborateurs de la CDC de pouvoir s’investir dans la création ou la reprise d’entreprises
Bénéficiaires Personnels ayant 10 ans d’ancienneté et dont le parcours et les résultats professionnels sont satisfaisants
Modalités Etude de la faisabilité du projet par des professionnels avec accompagnement du projet la 1ère année
Déblocage progressif des fonds sur une période d’un an préconisé par l’organisme d’accompagnement
Apport personnel calculé en fonction des revenus du foyer fiscal

 

Les orientations du plan triennal d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés

La Direction propose la mise en oeuvre des orientations suivantes:

– objectif de recrutements directs de 15 personnes/an (+50% par rapport à l’existant), portant le taux d’emploi à 4% à fin 2011;
-développement de la politique de sous-traitance (recours au secteur protégé) pour atteindre 6% à l’horizon 2012;
-assurer une totale égalité de traitement dans le déroulement des parcours professionnels;
-améliorer le maintien dans l’emploi (mesures destinées à continuer d’occuper son poste ou mobilité sur un poste plus adapté)
-contribuer à l’accès aux études : subventionner des organismes de formation pour permettre aux travailleurs handicapés de se professionnaliser de Bac à Bac+2 sur des métiers de la CDC.


 

Les réactions de la CFTC

    • Sur les orientations du plan triennal des travailleurs handicapés 2009-2011

En préalable, la CFTC a rappelé sa demande de formaliser un véritable accord syndicats/direction en lieu et place du dernier plan élaboré unilatéralement par la Direction. Ce point dépasse, pour nous, la simple sémantique de la forme. Parce-qu’il réalise le consentement des partenaires sociaux sur un certain nombre de mesures concrètes et d’engagements, l’accord contraint davantage la Direction à réaliser ce à quoi elle s’est engagée en même temps qu’il co-responsabilise les signataires syndicaux.

Au contraire de l’avis d’autres organisations syndicales qui jugent inutiles la signature d’un accord rappelant les termes de la loi[[c’est à dire l’obligation de parvenir à un taux d’emploi de travailleurs handicapés de 6%]], la CFTC souhaite que les objectifs de la Direction soient formalisés, simplement pour éviter que cette dernière ne soit tentée d’appliquer la loi « simplement » en versant une contribution financière au FIPHFP[[Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, dont elle assure par ailleurs le mandat de gestion pour le compte de l’Etat!]].

L’insertion professionnelle des travailleurs handicapés relève, pour la CFTC, d’une obligation sociétale. Les syndicats doivent aussi s’y engager.

Sur le fond des orientations, la CFTC rappelle que, même si un certain nombre de mesures positives peuvent être relevées, il convient de se garder de tout satisfecit, tant il reste encore à faire. A contrario, nous nous garderons bien des incantations largement répandues du « y a qu’à ». Dans ce domaine, l’atteinte des objectifs prendra du temps, car c’est bien le regard sur le handicap qu’il faut changer.

La CFTC ne peut naturellement que souscrire, pour l’avoir défendu de longue date, à l’intention d’augmenter le taux de recrutements directs de travailleurs handicapés. Elle relève néanmoins la contradiction qui consiste, d’un côté, à vouloir susciter davantage de candidatures de TH[[travailleurs handicapés]] et, de l’autre, à s’engager dans une politique de suppression, notamment, de postes d’agents de service[[notamment sur les sites d’Arcueil, de Ségur…]] ou de personnel d’accueil, c’est à dire des emplois qui pourraient servir de tremplin à une insertion professionnelle de beaucoup de travailleurs handicapés.

Autrement dit, si (comme nous l’avons souvent constaté) la Direction attend qu’un candidat handicapé, qui bien souvent a été freiné dans son cursus scolaire du fait de son handicap, se présente muni des mêmes diplômes et de la même expérience professionnelle qu’un autre candidat pour briguer un poste ultra qualifié, l’objectif affiché ci-dessus restera un voeu pieux.

En revanche, la CFTC soutient la proposition de professionnaliser les travailleurs handicapés sur des métiers de la CDC, tout comme la proposition d’accueillir des étudiants en alternance avec possibilité d’une embauche sous contrat à durée indéterminée.

S’agissant des moyens mis à disposition, la CFTC a réitéré sa demande de mise en place d’une signalétique adaptée sur chaque site, notamment pour faciliter et autonomiser les déplacements de nos collaborateurs atteints d’un handicap visuel.

Enfin, la CFTC a, la encore, rappelé sa demande d’institutionnaliser la présence, dans l’établissement public, d’un interprète en langage des signes. Aujourd’hui, le recours à un interprète extérieur est possible pour les collaborateurs atteints de surdité, mais le délai et le coût d’une telle intervention ne sont pas efficients. La CFTC considère qu’il serait plus efficace de former (les volontaires existent!), en interne, un collaborateur à la langue des signes pour accompagner les collaborateurs atteints de surdité dans les moments clés de leur parcours, notamment au moment de leur évaluation professionnelle et de leurs démarches divers au sein de l’établissement…

    • Les mesures proposées par la Direction pour faciliter l’articulation entre vie professionnelle et vie privée

Fidèle à ses valeurs, la CFTC est particulièrement attentive aux mesures permettant de mieux concilier la vie professionnelle et la vie privée des collaborateurs. En tant qu’organisation syndicale, notre responsabilité est bien de contribuer au progrès social par le renforcement des droits collectifs des collaborateurs. Mais, sauf à sombrer dans une dangereuse schizophrénie, l’environnement professionnel est, à bien des égards, indissociable de la sphère privée en ce sens que l’une interagit sur l’autre et réciproquement. Bien entendu, nous avons parfaitement conscience que l’établissement public ne peut couvrir tous les besoins tant les situations sont variées.

Mais, il nous a semblé que le rôle et la place particulière de la Caisse des dépôts au service du pays impliquaient qu’elle s’investisse davantage dans la satisfaction de besoins exprimés par ses propres collaborateurs.

Si elles ne sont pas exclusives, les mesures relatives à l’accès au logement et à la garde des jeunes enfants des collaborateurs s’inscrivent dans cette démarche.

    • L’accès au logement

S’agissant de la mesure visant à faciliter l’accès au logement locatif des collaborateurs, elle répond à une demande mainte fois exprimée par un certain nombre d’organisations syndicales.

A l’instar d’autres organisations syndicales, la CFTC demande que l’accord cadre fixe un nombre de logements offerts pour évaluer précisément la portée de la mesure. Elle sollicite en outre une étude qualitative des demandes actuelles de logement pour identifier les urgences et y faire face dès 2009.

    • La garde d’enfants

Par sa proposition, la Direction apporte une base d’examen au délicat problème de la garde des jeunes enfants des collaborateurs. Cette proposition est bien moins ambitieuse que celle formulée, en son temps, par la CFTC (en savoir plus), mais elle mérite néanmoins d’être étudiée pour être enrichie et complétée par d’autres mesures!

A cet égard, la Direction a rappelé son opposition (quasi-vicérale) à la création de crèches d’entreprise ou inter-entreprises au motif (unique apparemment) des contraintes de transport qu’auraient à subir les parents et les jeunes enfants pour rejoindre les crèches.

A cette première observation, la CFTC a fait remarquer au représentant de la Direction qu’elle n’envisageait naturellement pas de contraindre les parents et leurs enfants au stress des transports. La demande de création de crèches émane d’un besoin exprimé par des collaborateurs concernés par la difficulté de trouver un mode de garde adapté pour leurs jeunes enfants. Notre responsabilité syndicale consiste bien à porter une revendication, dont les collaborateurs concernés ont mesuré, en toute responsabilité parentale, les conséquences.

En outre, la situation est très différente selon les sites. Compte tenu de leur lieu de résidence dispersé, les collaborateurs de province sont déjà souvent contraints à se déplacer sur plusieurs kilomètres pour rejoindre les lieux de garde pour leurs enfants.

La proposition de la Direction consistant, après contacts avec les structures territoriales, à proposer le financement de lits en crèche permettant d’ouvrir un droit de réservation prioritaire est une première étape. Mais, elle est, pour la CFTC, trop exclusive pour répondre à la diversité des situations. Elle exclut de fait les collaborateurs, dont la résidence se situe en zone rurale.

D’après les chiffres communiqués par la Direction, 117 naissances ont été enregistrées en 2007 (58 Paris et Ile de France; 26 Bordeaux; 14 Angers; 19 dans les Directions régionales). Compte tenu des recrutements plus importants qui interviendront à partir de 2012 pour palier le départ massif de collaborateurs à la retraite, le besoin en places
de crèches augmentera significativement.

Le nombre actuel d’enfants concernés sur Paris intra-muros (soit 22 enfants), Bordeaux (26) et Angers (14) justifierait que la Direction pousse plus avant sa réflexion sur la création de crèches au sein même de l’établissement public. Si on y ajoute les collaborteurs des filiales, son co-investissement dans des crèches inter-entreprises, non seulement représente un soutien significatif à une mission d’intérêt général, mais également, devient un élément de fidélisation de ses collaborateurs.

Enfin, la CFTC a rappelé que, s’agissant de l’Ile de France, quelques 2000 places sont actuellement vacantes dans les crèches créées dans les principaux hôpitaux parisiens. La CDC pourrait se rapprocher des gestionnaires pour conclure rapidement des conventions de réservation de places!

    • Accompagnement des projets personnels initiés par les collaborateurs

La Direction propose de reconduire le dispositif d’aide à la création ou à la reprise d’entreprises, tout en limitant son accès!

Si l’engagement financier maximum n’est pas remis en cause (jusqu’à 300 000 €), la Direction:

-envisage de limiter la mesure aux seuls collaborateurs dont « le parcours et les résultats professionnels sont satisfaisants »;
-prévoit un déblocage progressif des fonds;
-impose un apport personnel.

Compte tenu de son caractère nécessairement subjectif, la CFTC ne peut cautionner l’exigence d’un parcours professionnel « satisfaisant ». Un projet de création ou de reprise d’entreprise peut aussi offrir une perspective professionnelle sérieuse à un collaborateur qui n’en dispose plus au sein de la CDC!

Les autres conditions posées paraissent davantage résulter de quelques mauvaises expériences passées de la Direction, que d’une volonté claire d’accompagner ces projets. Exiger un apport personnel comme condition sine qua non de versement de l’aide de la CDC revient, dans le contexte actuel de gel du crédit bancaire aux entreprises, à tuer dans l’oeuf tout projet dont le succès repose précisément sur un accès au prêt bancaire facilité par le co-financement de la CDC! Pas d’apport personnel = pas d’aide CDC = pas de crédit bancaire complémentaire!


Bien qu’elle ait été (faute de temps) abordée en toute fin d’une très longue séance, la CFTC soutient la proposition faite par la CGT de remettre au goût du jour un dispositif permettant aux collaborateurs, selon des conditions à négocier, de disposer d’un temps rémunéré pour accomplir un projet personnel lié à des évènements familiaux et/ou à l’exercice d’une solidarité inter-générationnelle (garder ses petits-enfants, s’occuper de ses ascendants…).

Nous y reviendrons à l’occasion des réunions de synthèse qui démarrent le 20 novembre.